Geoffroy Roux de Bézieux au Figaro : « Les entreprises sont prêtes à se mobiliser pour faire réussir le pays »
Dans un entretien au FIGARO (page 22) qualifié par le journal de « mise en garde » à l’exécutif, Geoffroy Roux de Bézieux aborde les grandes lignes de l’acte II du quinquennat qui sera lancé demain « dans un contexte mondial en plein bouleversement ». Avertissant que la France est aujourd’hui « dans une impasse budgétaire », il appelle à une poursuite d’une politique de l’offre qui, depuis quatre ans, a contribué à la création de 800 000 emplois par les entreprises.
Geoffroy Roux de Bézieux mentionne notamment « le pacte de responsabilité » qui a réinjecté « plus de 30 milliards d’euros » dans l’économie. Sur ce point, il affirme que « la confiance des entrepreneurs, c’est la base de la croissance ! » Concernant les niches fiscales, il confirme que l’avantage accordé au gazole non routier (GNR) et le plafond de déduction du mécénat sont bien « visés » par Bercy, mais s’inquiète des signaux contradictoires du gouvernement au sujet du crédit impôt recherche (CIR). Sur les retraites, « la mère de toutes les réformes », le président du Medef parle d’une « nécessité structurelle » qui ne doit « pas se traduire par une confiscation des réserves constituées par les régimes bien gérés du secteur privé ». A propos de la réforme de l’assurance-chômage, il continue d’accentuer le fait que « le bonus-malus est un système complexe qui n’aura aucun impact pour les contrats de moins d’un mois » et qui reviendrait à « pénaliser les entreprises qui ont beaucoup de rotation de salariés » ; il le décrit même comme une forme d’« infantilisation » des entreprises, « à deux doigts de l’économie punitive ». En attendant le discours de politique générale de demain, le président du Medef rappelle que « les entreprises sont prêtes à se mobiliser pour faire réussir le pays si le gouvernement nous donne les bons signaux ».