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Les temps forts de la REF Transition écologique : "Et l'homme dans tout ça ? L'homo-ecologicus est-il né ?"

Le troisième grand débat de la REF Transition écologique était intitulé "Et l'homme dans tout ça ? L'homo-ecologicus est-il né ?" Il a réuni Christian Gollier, directeur général de Toulouse School of Economics (TSE) , Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, Ilham Khadri, directrice générale du Groupe Solvay, Caroline Poissonnier-Bryla, directrice générale du groupe Baudelet Environnement, et Véronique Torner, administratrice de Syntec Numérique.

Pour Christian Gollier, « la transformation va être coûteuse pour les citoyens, notamment les plus modestes et il y a un défi du coût des énergies renouvelables ». Selon lui, « on vit avec l’utopie d’une transition heureuse mais ce sera difficile, notamment pour le pouvoir d’achat ».

Laurent Berger en est convaincu : « des emplois seront détruits et d’autres créés avec la transition écologique, mais l'évolution des salariés vers les nouveaux métiers sera complexe. Pour prendre l’exemple de l’automobile, on observe que les besoins de main-d'œuvre basculent progressivement de la fabrication de moteurs thermiques vers celle de moteurs électriques. Mais comment assurer la transition professionnelle des salariés spécialisés sur les moteurs thermiques vers des métiers émergents qui nécessitent des compétences différentes et sont localisés sur d’autres bassins d’emplois ? C’est une problématique à laquelle devront répondre entreprises, syndicats et pouvoirs publics dans un dialogue social constructif , C’est une problématique à laquelle devront répondre entreprises, syndicats et pouvoirs publics dans un dialogue social constructif. » D'où l'importance « d' anticiper les points de blocage et les impacts sur les emplois et les compétences. Oui il faut s’inscrire dans un temps long mais les salariés sont dans le temps court ».

Pour Ilham Khadri, « l’urgence est exprimée par les parties prenantes. Nous n’attendons pas 2050, le plan de Solvay est à 2030 c’est demandé par nos employés qui sont des citoyens concernés par l’avenir de leurs enfants, nos clients, nos investisseurs. C’est une responsabilité éthique, morale et pour la durabilité de la société. (...) Il faut mener de front une triple transformation écologique, digitale et humaine. Il faut mettre l’humain et la science au cœur de la transition écologique. Il faut accompagner par la formation #SolvayAcademy, des emplois vont disparaître et d’autres évoluer ».

« Les déchets sont l’énergie de demain », estime quant à elle Caroline Poissonnier-Bryla. « Chez Baudelet Environnement l’enjeu majeur, c’est d’attirer et de former les salariés, mobiliser les compétences, apporter du sens. »

Véronique Torner rappelle que « le numérique c’est 3-4 % des GES et 9 % de l’énergie consommée au niveau mondial, un enjeu central dans les transitions et transformations. C’est aussi un bousculement de l’être humain dans ses habitudes. Notre industrie a un double enjeu, transformer et se transformer ».

>> Retrouver l'ensemble des débats sur le site de la REF Transition écologique